Lili est une artisane de Montréal qui fait des bijoux à la main. Ayant étudié en France avec un céramiste et à l’école de Visual arts et l’école de joaillerie de Montréal, tous ses bijoux sont conçus et fait main avec simplicité et féminité.
Quel est ton parcours de joaillère ?
J'ai étudié à l'École de Joaillerie de Montréal il y a quelques années, où j'ai appris toutes les techniques de coupe, soudure, sculpture, moulage, sertissage, etc. En 2017, j’ai également acquis des techniques de céramiste en France, notamment l’émaillage, la sculpture et le polissage.
J’ai eu l’opportunité de voyager dans les grandes capitales de la céramique, comme Jingdezhen en Chine, Gifu au Japon et Limoges en France. J’y ai rencontré des artisans maîtrisant leur art avec excellence, ce qui m’a permis d’en apprendre davantage en travaillant dans des studios sur place. Ces expériences ont aussi été une grande source d’inspiration à travers l’exploration et la découverte.
Qu’est-ce qui t’a amenée à travailler dans ce domaine ?
Lorsque j’ai eu mon premier enfant, j’ai commencé à créer de petits bijoux qu’elle pourrait porter en grandissant. J’ai réalisé que j’étais capable de créer de belles choses et que cela plaisait aux gens. C’est ainsi que j’ai décidé de continuer et d’en faire mon métier.
Peux-tu nous parler de ta démarche artistique ? Quelles sont tes inspirations ?
La création de bijoux en céramique demande plusieurs étapes. Je façonne d’abord les formes, puis je les laisse sécher avant de les sabler. Ensuite, je les fais cuire une première fois au four. Après cette première cuisson, j’applique la couleur et l’émail, puis je répète le processus de cuisson. Une fois les pièces finalisées, après une journée complète au four à une température de 1400 degrés Celsius, j’ajoute de l’or liquide 22 kt avant de les cuire une troisième fois.
Au début, en tant que jeune maman, mes créations s’inspiraient beaucoup de la famille, des contes de fées et des fleurs. Aujourd’hui, je cherche plutôt à concevoir des motifs esthétiques et joyeux, tout en restant modernes et luxueux. Mes voyages en Europe et en Asie sont ma principale source d’inspiration.
Quels sont les plus grands défis dans ton métier ?
L’un des plus grands défis est de se renouveler constamment pour proposer des créations toujours plus uniques et attrayantes. Il y a aussi des aspects plus techniques et moins créatifs du métier, comme la gestion comptable, que je délègue à mon mari dès que possible !
Quels conseils donnerais-tu aux débutants en joaillerie ?
Je conseille aux débutants de laisser libre cours à leur imagination en observant attentivement leur environnement, car c’est souvent ainsi que naissent les plus belles inspirations. Il ne faut pas se décourager si un bijou ne sort pas comme prévu, car on peut toujours recommencer, et il y aura toujours quelqu’un pour apprécier chaque création.
